Les experts de Cléram étudient la transformation des bureaux et leur adaptation aux changements des modes de travail. Leur objectif est de permettre aux collaborateurs de travailler dans les meilleures conditions grâce à des aménagements de bureaux étudiés pour leur usage. Aujourd’hui, nous nous intéressons justement à l’isolation phonique des espaces de travail, qu’il s’agisse d’open space ou d’espaces de coworking.
Les bruits de portes qui se ferment ou qui se claquent, de pas plus ou moins lourds, de notifications sur smartphone, le vacarme est partout. Et en plus du bruit généré à l’intérieur de l’open space, les salariés doivent aussi subir celui provenant de l’extérieur. L’isolation phonique, en plus de répondre à des normes légales, est fondamentale pour travailler en toute quiétude. Quels sont les impératifs de l’entreprise pour créer le confort sonore dont les collaborateurs ont besoin ? Et cela, tout en conservant l’open space ?
État des lieux du bruit en open space
En septembre 2019, histoire de plonger dans le bain de la rentrée avec enthousiasme, l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) publiait son rapport sur les nuisances au travail. Premier enseignement : le bruit est la première nuisance dans les espaces ouverts. Malgré les normes et les efforts des entreprises, la moquette et les panneaux acoustiques*, rien n’y fait. Le brouhaha ambiant empêche de se concentrer et diminue la productivité.
Deuxième enseignement : l’isolation dans l’environnement de travail ne sert à rien si les conversations continuent. Pire, cela les amplifie comme une caisse de résonance.
Un chiffre peut au choix rassurer ou inquiéter : 25% des personnes insatisfaites de l’open space dans cette étude le sont à cause du bruit. Il n’est donc pas une cause universelle du mal-être au travail, mais il est une problématique importante.
Quelles solutions en plus d’un meilleur aménagement ?
Un élément est désormais sûr : l’aménagement des espaces est essentiel pour une bonne acoustique et une meilleure isolation phonique. Pour autant, les entreprises doivent aussi être à l’écoute des salariés.
Pour y parvenir, l’INRS propose, en parallèle de la norme NFS 31 199 et des indicateurs acoustiques, le GABO pour « gêne acoustique dans les bureaux ouverts », un questionnaire destiné aux collaborateurs. Il s’agit de donner son ressenti exact sur chaque circonstance causant du bruit : sonnerie de téléphone, conversations, bruits de machines. Tous ces éléments sont ensuite mis en relation directe avec le sexe, l’ancienneté et la répartition des postes de travail (fixes ou non fixes, comme le flex office). Un référentiel permet ensuite de quantifier le degré de gêne, de sorte à trouver des solutions adéquates. Bien sûr, la force du bruit dépend des secteurs, en cela qu’une usine n’est pas un open space.
Pour autant, la gêne acoustique sur les plateaux du secteur tertiaire ne doit pas être minimisée. Ainsi, le syndrome de dispersion, lié au bruit et au dérangement en général engendre une perte importante de productivité. Dans sa chronique du 5 novembre 2019 sur France Inter, sur la démocratisation du télétravail dans les entreprises, Dominique Seux avait peine à le croire : « Le télétravail serait bon aussi pour la productivité parce qu’on considère que nous serions (j’utilise un conditionnel) dérangés 150 fois dans une journée de travail dans un bureau – c’est fou ! ».
Une étude de la société Plantronics (spécialisée dans les solutions de communication audio) en 2018 montrait par ailleurs que 38% des personnes interrogées quittaient régulièrement leur poste pour travailler dans un endroit plus calme. Et 95,5 % qu’elles seraient plus productives dans un environnement moins bruyant. Le plus perturbant selon elles ? Les conversations, en particulier au téléphone en raison des éclats de voix pour 27% des sondés.
En parallèle d’un aménagement qui améliore l’ensemble de l’acoustique, la prévention est donc essentielle. Car les collaborateurs ne connaissent pas forcément leur propre volume.
Ne pas laisser les méthodes classiques de côté
La moquette acoustique permet à la fois de réduire les bruits provenant des autres étages et inversement, tout comme de baisser le niveau sonore environnant. Il s’agit d’une moquette comprenant une sous-couche spécifique qui absorbe le bruit sans le renvoyer. Ces revêtements de sol ont aujourd’hui pour particularité d’être totalement personnalisables. Ce qui donne la possibilité de créer un aménagement sur-mesure et design en fonction des besoins de l’entreprise.
Dans le même ordre d’idées, il est possible d’installer des panneaux acoustiques qui ressemblent à des paravents et permettent aux collaborateurs de s’isoler en partie. Plutôt sinistres auparavant, ces panneaux sont désormais décoratifs, de différentes formes et couleurs. Ils se marient alors parfaitement avec des cabines acoustiques, ou encore des « canapés alcôves » eux-mêmes insonorisés.
Il est alors possible de faire de l’isolation phonique un véritable terrain de jeu pour un aménagement moderne. Vous pouvez ainsi cumuler différents meubles, objets et modules qui visent à rendre l’aménagement plus agréable, tout en étant des alliés pour une bonne isolation.
Cléram conçoit pour vous le meilleur aménagement pour une esthétique et un bien-être des collaborateurs, afin de répondre à la fois aux normes d’isolation phonique et à vos envies. Contactez-nous pour une première discussion !