La métamorphose des espaces de travail dans le secteur tertiaire, et des immeubles qui les accueillent, surtout en ces temps qui courent, est le signe de l’effacement d’une frontière. Les lieux de vie et les lieux de travail finissent à ce point par se ressembler que le distinguo ne se fait quasiment plus, période de confinement oblige.
Est-ce le signe d’un meilleur bien-être au travail ? Ou celui d’une impossibilité de faire la coupure entre les deux ?
Lorsque le lieu de vie est aussi un lieu de travail
Avec l’avènement du télétravail, du flex office et du travail indépendant, réaliser ses objectifs chez soi n’est plus une originalité avec des horaires d’écrivain. La plupart des gens sont désormais amenés à travailler chez eux de manière volontaire ou pour rattraper des dossiers en retard. Et de toutes façons si vous n’étiez pas adepte de ces “nouveaux” modes de fonctionnement c’est l’occasion idéal de transformer et d’adapter ses habitudes.
S’aménager un coin bureau, dans une pièce adéquate, loin des enfants, au fond du salon ou même près de l’entrée, est le défi des de chacun. Faut-il créer une entrée marquée, ou encore réorganiser la pièce de vie, dans 9 cas sur 10 les participants demandent de créer un vrai coin bureau et des rangements ad hoc.
L’interconnexion entre le lieu de travail et le lieu de vie est particulièrement prégnant ici. Alors qu’au bureau, l’important est de créer des services, des espaces de vie « comme à la maison », à la maison, il faut se créer un coin « comme au bureau ». Cela entraîne donc la possibilité de ranger ses dossiers, d’avoir une excellente connexion Internet, d’avoir une bonne luminosité et d’être bien installé. La tendance du « clean desk », autrement dit celle d’un bureau rangé, épuré, qui permet aussi d’épurer l’esprit et d’être plus productif, s’invite aussi à la maison. D’autant plus quand le coin bureau est dans le salon ! Pas question de laisser traîner ses affaires professionnelles partout…
Lorsque le lieu de travail se transforme en lieu de vie
une semaine déjà depuis le début de ce confinement (et oui c’est tout) et parce que le retour sur notre lieu de travail se fera bien un jour, il serait interessant de se demander comment le retour à la normal va s’effectuer, comment cette période que nous vivons va faire évoluer les mentalités et aider les entreprises et leurs collaborateurs à s’ouvrir à de nouvelles façons de travailler. Le monde de l’aménagement des espaces de bureaux est en train de se transformé.
Une plus grande prise en compte du télétravail est à attendre. Une plus grande flexibilité sera exigée demain de la part de tous les acteurs . Une modularité croissante des espaces est à prévoir. ? Lorsque le monde reprendra son rythme normal il ne sera plus question d’aller au travail et de s’enfermer dans son rôle mais être, dans le même temps, un être social et sociable. La mise en place d’environnements dynamiques, le flex office, le coworking, le télétravail etc… sont des solutions permettant à chacun la bonne gestion de cette frontière ains que l’épanouissement personnel et professionnel
La qualité de vie au travail (QVT), le bien-être des collaborateurs sera d’autant plus d’actualité au sein des entreprises qui veulent attirer les meilleurs éléments. À salaire égal, pourquoi préférer une entreprise sans cette valeur ajoutée de confort ? Pour cette raison, il n’est plus question de limiter son aménagement d’espace de travail au minimum syndical : il faut de la nouveauté, de l’enthousiasmant. Car même en privilégiant le flex office et la compression des espaces, ce qui reste doit être séduisant et donner envie de se lever le matin, ou d’être heureux de revenir après une journée de télétravail.
Les entreprises choisissent donc autant l’aménagement des espaces pour le bien-être – bulles de confidentialité, espaces de détente, bureaux ergonomiques, bureaux pour travailler debout, salles de réunion équipées, etc. – que les services. Être au bureau, mais faire comme chez soi : voici le nouveau crédo.
Le « blurring » ou quand la frontière n’existe plus
Nous connaissons déjà les coupables : depuis que les smartphones et la connexion sans coupure sont devenus des outils, plus moyen de se défaire de son travail. À l’inverse, au bureau, les soucis de la maison, les demandes des enfants, n’attendent plus l’heure de la sortie de l’école.
Le blurring, autrement dit le flou qui existe entre le travail et la maison, est un phénomène mondial. Qui respecte encore des horaires pour envoyer un e-mail ? Qui ne demande pas implicitement aux autres d’être réactifs, peu importe où ils soient et quelle heure il est ? Le droit à la déconnexion, inscrit dans la loi, est pourtant difficile à mettre en place. Les uns ayant peur d’être mal vus en étant injoignables, les autres craignant de perdre leur emploi.
Les cadres étant les plus exposés à cet effacement de la frontière, notamment en raison du bouleversement que connaît leur statut par ailleurs, avec plus de responsabilités et moins de garde-fous. Mais toute la chaîne hiérarchique se trouve concernée par le blurring et l’hyperconnexion au travail. Si bien que de nombreuses applications tentent de trouver des solutions pour, entre autres, limiter le nombre d’e-mails et faciliter la communication (Slack, Trello, Dropbox, etc.). Mais elles entraînent elles aussi un réflexe de réponse rapide, peu importe le lieu et le moment. Décidément, la détox digitale professionnelle n’est pas pour aujourd’hui.
De l’aménagement des espaces de travail pour le bien-être, à l’aménagement d’un coin bureau chez soi pour la concentration : la frontière n’existe plus. Il ne reste plus qu’à se discipliner soi-même pour la reconstruire lorsque le besoin s’en fait sentir..
Ces nouvelles exigences liées à l’aménagement des espaces, nos équipes y répondront avec vous, en vous accompagnant dans tous vos projets. Pour l’heure, luttons ensemble et ayons à l’esprit la perspective des jours heureux qui reviendront. Toutes nos pensées s’adressent à vous, vos équipes, vos proches.
N’hésitez pas à contacter nos experts.