Ce n’est un scoop pour personne, l’aménagement des bureaux connaît une profonde transformation (voir les tendances aménagement 2022) depuis quelques années. Celle-ci va bien au-delà de ce qu’a été l’arrivée de l’open-space dans les années 90. Aujourd’hui, ce n’est plus seulement l’intérieur des bureaux qui change mais le travail dans son ensemble. Les bureaux ne sont plus des lieux figés, leur aménagement doit d’autant plus s’inscrire dans une évolution permanente et répondre aux besoins des utilisateurs/collaborateurs.
Et en 2019, les tendances de l’aménagement de bureaux sont bouillonnantes ! Faut-il avoir ou non une place attitrée ? Faut-il recloisonner les espaces ? Peut-on aménager ses bureaux d’entreprise de façon écologique ?
Qu’est-ce que le flex office, nouvelle tendance dans l’aménagement de bureaux ?
Le nomadisme est à la mode, le bureau fixe perd alors de son intérêt. Voilà le constat de nombreuses grandes et plus petites entreprises qui ont décidé de passer au flex office et, par la même occasion, de gagner des mètres carrés. En 2019, les entreprises optimisent leurs espaces plus que jamais et ce concept du « bureau à personne et donc à tout le monde » fleurit partout.
Il est la traduction limpide des nouveaux modes de travail : plus indépendants, plus attachés aux projets qu’à l’entreprise en elle-même. Devant les électrons libres que deviennent les travailleurs du secteur tertiaire – en particulier les plus jeunes mais pas seulement – les entreprises ne peuvent pas rester stoïques dans leurs open-spaces. Leurs espaces doivent évoluer dans le même sens : être mobiles, adaptables, et donc n’être à personne en particulier.
Attention aux irréductibles de l’aménagement traditionnel
Pourtant, l’idée est loin de plaire à tout le monde, en particulier à ceux qui préfèrent leur bureau fixe plutôt que le télétravail en espace de coworking ou depuis chez eux. C’est ainsi que certains collaborateurs se retrouvent à errer dès potron-minet avec leurs affaires … sans trouver de place. On les retrouve alors par terre avec leur ordinateur sur les genoux. Dans les entreprises où cela arrive, il y a donc un travail à faire dans l’aménagement, pour que le flex office soit à la fois efficace (gagner de la place) et inclusif (laisser une place à chacun).
L’upcycling, une autre façon d’aménager ses bureaux pour les entreprises
Les entreprises doivent faire des économies et réduire leurs déchets. Lorsqu’il s’agit de réaménager les bureaux : que faire ? Acheter du nouveau mobilier produit avec des matériaux neufs, ou choisir une solution écologique et économique ? C’est ce que propose l’upcycling. Il ne s’agit pas d’aller chiner soi-même dans les brocantes ou de repeindre une commode, mais d’avoir un choix inventif parmi du mobilier original créé à partir de matériaux recyclés ou récupérés.
L’upcycling est un mouvement fort dans le design et la mode (on parvient ainsi à fabriquer des collants à partir de filets de pêche usés). Appliqué à l’aménagement de bureaux, il offre une décoration unique, écologique et éthique. Des entreprises emploient ainsi des personnes en réinsertion pour fabriquer le mobilier, comme chez Emmaüs. Soit un choix d’aménagement qui, s’il est sincère, peut s’intégrer à l’image de marque de l’entreprise.
Si vous souhaitez en savoir davantage, Consoglobe nous propose une explication du concept “upcycling” et de ses applications multiples.
Cloisonnement ou décloisonnement des bureaux d’entreprise : débat actuel et nécessaire
L’open-space avait pour objectif de faciliter la communication et la collaboration. Dans de nombreux cas, il a surtout eu pour effet la déconcentration et la baisse de productivité. Aujourd’hui, les entreprises ne savent plus à quel saint se vouer pour trouver une solution qui rende les choses vivables. Certaines choisissent le flex office en invitant parfois leurs collaborateurs à travailler ailleurs une partie du temps : ensemble pour la collaboration, ou seuls pour la concentration.
D’autres choisissent de faire confiance à des entreprises d’aménagement de bureaux qui trouvent des solutions entre les deux. Oserait-on dire : en même temps le décloisonnement et cloisonnement. Elles mettent alors en place des bulles de confidentialité, des box de travail de groupe, des espaces pour travailler seul sans être dérangé. Autrement dit, un juste milieu est possible et en 2019, il est temps de le trouver.
La bonne gestion de l’acoustique au sein des bureaux d’entreprise
Le bruit des collègues qui téléphonent, qui discutent, la photocopieuse, le bruit du clavier, les allers et venues dans les couloirs, le brouhaha de l’extérieur : à cause du bruit, la déconcentration et le stress dans les open-spaces peuvent atteindre des niveaux très importants. Et cette perte évidente de productivité n’arrange en rien les entreprises.
La gestion de l’acoustique dans les bureaux est moins urgente, a priori, que sur les chantiers ou dans les salles de spectacle. Reste que le bruit en open-space et ses conséquences doivent être pris en compte. Le sujet fait ainsi partie des principales revendications des salariés quant au bien-être au travail.
Mais le respect de la réglementation ne suffit pas toujours. Car basée sur des décibels, elle ne prend pas forcément en considération les bruits qui ne sont pas forts mais qui sont lancinants et qui ont un impact sur le travail et sur la sérénité. C’est pour cette raison qu’en plus d’une isolation phonique qui empêche l’écho et le bruit extérieur, d’un aménagement des sols qui atténue les bruits de pas, il faut aussi des solutions individuelles. Lesquelles ne passent pas forcément par un casque qui coupe et isole de l’environnement sonore, mais par des solutions qui, se basant sur ce modèle, parviennent, là encore, à un juste milieu.
En 2019, il est possible de diminuer véritablement les effets du bruit, sans rogner sur la communication entre collègues.
Lieu de vie et lieu de travail : quelle frontière ?
Les ordinateurs connectés à Internet il y a une quinzaine d’années commençaient tout juste à changer la donne. Beaucoup de salariés apportaient alors leurs dossiers virtuels à la maison. Avec les smartphones et les applications de messagerie professionnelle, il est devenu quasiment impossible de déconnecter. Cette frontière devenue floue entre la vie privée et la vie professionnelle, entre son lieu de vie et son lieu de travail, porte même un nom : le blurring.
Puisque personne n’est indispensable, tout le monde intègre sa vie professionnelle au milieu de sa vie privée pour ne pas se faire oublier. De la même manière que les indépendants sont toujours accrochés à leur smartphone pour ne pas perdre un contrat, le nomadisme et l’hyperconnexion s’invitent aussi chez les salariés qui ne peuvent plus faire la coupure, de peur d’être exclus de la conversation et donc des projets.
Malgré le droit à la déconnexion inscrit dans la loi entrée en vigueur le 1er janvier 2017, dans les faits, il est très difficile de l’appliquer. Pour ceux qui veulent profiter de ce droit, il n’est pas plus évident de faire accepter aux autres que l’on n’est pas joignable à chaque instant. Pourtant, dans certaines entreprises qui ont pris le problème à bras-le-corps, les e-mails sont « sous séquestre » à partir d’une certaine heure et délivrés seulement le lendemain matin.
Mais il y a tellement de manière de passer outre l’interdiction via d’autres applications de messagerie. Néanmoins, un salarié souhaitant mettre des barrières entre ses heures de travail et sa vie personnelle ne peut pas être sanctionné par son employeur s’il ne répond pas au téléphone ou aux e-mails.
Pour les télétravailleurs, la question est encore plus importante puisque leur lieu de vie devient, une partie du temps, leur lieu de travail. Comment faire la coupure entre les deux aspects de sa journée dans ses conditions, alors qu’un dossier attend sur le bureau derrière le canapé ? Avancer dessus permettrait de gagner du temps le lendemain, quitte à manquer l’étape de la lecture au petit dernier… La question est aujourd’hui fondamentale dans le mode de vie de tout un chacun, salariés comme indépendants.
Des espaces de coworking … pour les entreprises
Depuis que les start-ups et les pépinières d’entreprises existent, le fait de travailler dans un environnement où d’autres entreprises sont installées n’a rien d’étrange. Mais ce qui est plus étonnant et qui commence à faire tache d’huile, ce sont les entreprises bien implantées dans leur tour, ou venant de déménager dans des bâtiments plus petits, qui envoient une partie de leurs salariés, voire un département entier, dans un espace de coworking.
Dans quels buts ? Avant tout, pour gagner des mètres carrés. Beaucoup de sociétés déménagent dans des espaces plus petits, tout en ayant pourtant besoin de place pour les salariés. Au lieu de les faire jouer aux chaises musicales avec le flex office, elles préfèrent leur trouver une place dans un espace partagé, parfois gigantesque comme chez les opérateurs de centres d’affaires collaboratifs et de coworking.
Créer une émulation par l’aménagement de ses bureaux
Dans un second temps, il s’agit aussi de remettre de l’émulation dans les projets en leur permettant de rencontrer d’autres professionnels, de nouer des partenariats. Bref : de ne plus être dans les jupes de l’entreprise et de voir ce qu’il se passe ailleurs pour en tirer des bénéfices et de la créativité. C’est d’ailleurs le but des « labs d’innovation » intégrés les grands groupes qui donnent la possibilité à d’autres entreprises, des start-up, des consultants ou des freelances, de travailler ensemble sur un même projet et de maximiser les chances de réussite.
A l’intérieur ou à l’extérieur des bureaux en 2019, foisonnent des idées d’aménagement. La liberté d’être ou ne pas être au bureau, rend aussi les choses plus mouvantes, moins stables. Mais n’est-ce pas dans le mouvement que l’émulation et la créativité ont le plus de chances de faire naître des idées neuves … et sans idées reçues ?
Cléram vous accompagne dans l’aménagement de vos bureaux et de vos espaces. Contactez-nous !