Alors que les investissements fonciers concernent à 60% les immeubles de bureaux, il est temps de se poser les bonnes questions. La valorisation des bâtiments tertiaires ne passe plus seulement par des critères de localisation ou de transports. D’autres éléments, qui pourraient sembler trop abstraits pour avoir un intérêt financier réel, montrent au contraire leur vivacité économique. Quels sont-ils et comment les apprivoiser pour valoriser ses bâtiments ?
L’immeuble et ses utilisateurs
La valorisation foncière serait-elle trop terre-à-terre ? En effet, les propriétaires d’immeubles n’ont pas pour objectif le développement personnel des utilisateurs. Ce qui compte a priori, c’est de pouvoir valoriser un immeuble par ses qualités pratiques et esthétiques. Or, ces deux critères sont justement ceux qui permettent aux utilisateurs de se sentir bien dans leur travail. Et ainsi de valoriser l’image de l’entreprise et, par ricochet, de ses locaux.
Dans le même temps, on assiste à un bouleversement des espaces de travail :
- Avec le flex office, qui dépasse le principe de l’open space. Ce système consiste à ne déterminer une place pour personne et, en principe, à laisser une place à chacun. De sorte à libérer l’espace et à transformer les bureaux en des lieux hybrides, à la fois ouverts et fermés en fonction des besoins. Des réunions stratégiques aux discussions informelles, les espaces s’accordent dans une même danse. Celle-ci est faite de bulles, de paravents, tout comme de systèmes intelligents facilitant l’avancement des projets.
- Avec l’ouverture d’espaces de coworking dans des immeubles qui servent uniquement à cela. Et où entrepreneurs, freelances, et salariés en télétravail se retrouvent dans un même espace. Ce qui entraîne des collaborations, des projets, qui n’existeraient sans doute pas ailleurs.
L’entreprise se mue alors en un lieu de passage et en repère, ses utilisateurs étant à la fois à l’intérieur et à l’extérieur.
Les services, des éléments déterminants
Jusqu’ici, avoir un service en entreprise de qualité consiste, par exemple, à bénéficier d’une crèche. Cela est toujours un critère déterminant dans les groupes qui soignent leurs collaborateurs. Mais d’autres services, moins indispensables et néanmoins agréables, font leur apparition et valorisent les immeubles :
- Une restauration qualitative: la cantine steak-frites aurait-elle vécu ? En tout cas, elle a du plomb dans l’aile. Dans les entreprises comme ailleurs, l’alimentation saine et/ou variée devient un critère de choix. Des restaurants intégrés aux entreprises proposant une nourriture « healthy » entraînent une valorisation de l’espace. Notons néanmoins que ce n’est pas nouveau. Le restaurant Cojean, pionnier dans ce domaine, est par exemple installé au sous-sol du Figaro – avec apport de la lumière du jour par le puits central -, Boulevard Haussmann, depuis une quinzaine d’années.
- La présence d’une cafeteria est aussi un critère important, pour faire une pause entre collègues avec, là encore, de la nourriture plus saine. Et pourquoi pas quelques jeux et un baby-foot, histoire d’apporter un peu d’ambiance start-up dans une entreprise de col blancs.
- Des espaces de détente, de sport : en dehors d’un lieu agréable pour boire un café et deviser entre collègues, les immeubles à forte valeur ajoutée sont ceux qui proposent des cours « wellness ». Fitness, yoga, méditation : tout est bon pour le bien-être des collaborateurs stressés.
- Des espaces extérieurs verdoyants : le toit végétalisé, ou pourquoi pas un rooftop avec mobilier de jardin, pour siroter une limonade lorsqu’il fait chaud, voilà le must des immeubles tertiaires.
La « valeur verte » et « smart » de plus en plus présente
Aujourd’hui, l’écologie et le digital se marient sans souci, et plutôt deux fois qu’une dans les bâtiments. Cela passe par l’Internet des Objets (IoT) et par leurs capteurs qui permettent tour à tour de :
- contrôler la consommation énergétique;
- d’alerter sur les postes énergivores ;
- de déterminer l’intensité de la lumière et le chauffage dans les pièces en fonction de la présence ;
- d’automatiser le sens des stores ;
- d’organiser le covoiturage, etc.
Les bâtiments valorisés aujourd’hui sont en effet ceux qui avancent vers le « smart building ». Les immeubles intelligents entraînant une économie d’énergie, voire même une production d’électricité (grâce à l’autoconsommation possible par le biais de panneaux photovoltaïques). Ils permettent aussi de gérer de façon automatique certains modes de fonctionnement dans l’entreprise et ainsi de faciliter la vie des collaborateurs.
L’immeuble tertiaire change aujourd’hui de paramètres. Si l’emplacement, les services disponibles autour, restent importants, ils ne suffisent plus. Valoriser ses actifs immobiliers doit donc entraîner une réflexion sur les aménagements et les besoins des utilisateurs.
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