En France, près d’un demandeur d’emploi sur dix est une personne à mobilité réduite (PMR).
Des personnes malvoyantes aux malentendantes, le handicap recoupe bien des réalités. Et elles ont toutes leur place au bureau, à condition de prévoir les bons aménagements. Qu’ils soient ouverts au public ou pas, vos locaux doivent répondre aux normes d’accessibilité.
Cléram vous parle des aménagements obligatoires avec quelques astuces pour les mettre en place dans votre établissement.
L’objectif des règles d’accessibilité PMR est de faciliter l’accueil des collaborateurs en situation de handicap.
Ainsi, ces personnes doivent pouvoir accéder facilement au bâtiment et se déplacer sans obstacle au sein des bureaux. Contrairement aux idées reçues, un handicap n’est pas toujours visible.
Handicap moteur ou sensoriel, le spectre du handicap est large. Afin de rendre vos locaux conformes aux normes d’accessibilités, certains aménagements sont donc à prévoir.
Pour ce faire, il faut tenir compte des facteurs à l’origine d’une difficulté à travailler ou se déplacer.
Un bon aménagement de votre établissement aux besoins des PMR débute par un diagnostic d’accessibilité.
Cet audit est primordial afin de recueillir les besoins des collaborateurs.
Et ce, avant même de commencer à penser aux adaptations et au mobilier ergonomique.
À ce stade, il faut faire la distinction entre le neuf et la rénovation.
D’un côté, les bureaux existants doivent prévoir des aménagements si elle accueille des travailleurs en situation de handicap.
En France, la loi prévoit un quota de 6 % pour toute structure de plus de 20 salariés.
De l’autre, tous les nouveaux bureaux doivent répondre aux normes d’accessibilité dès leur conception.
L’accessibilité doit être totale, c’est-à-dire à chaque étage de chaque bâtiment et chaque annexe et dans chaque pièce.
Les aménagements concernent également les portes et les indications.
De la circulation à la communication en passant par le repérage et l’évacuation, pas de place pour l’exclusion.
Votre établissement doit permettre des mouvements en toute autonomie.
La conception des locaux demande aussi une certaine anticipation.
À l’avenir, certains postes de travail devront peut-être s’adapter à un travailleur en situation de handicap.
D’où la nécessité de prévoir suffisamment d’espace.
L’accessibilité des locaux aux personnes malentendantes passe avant tout par les outils de communication, en particulier :
· Une téléphonie adaptée ;
· Des flashs, des vibreurs et des amplificateurs de sonnerie ;
· Des logiciels qui convertissent le langage écrit en langage des signes.
Pour des raisons de sécurité, le niveau de l’alarme sonore doit s’adapter à tous les travailleurs.
Même remarque du côté des spécificités du système d’évacuation du bâtiment au sens large.
Chaque étage doit disposer d’un espace d’attente sécurisé dont la capacité d’accueil varie selon le nombre de PMR.
L’accessibilité des personnes malvoyantes passe par un télé-agrandisseur.
Ce dispositif désigne un logiciel spécifique qui grossit les caractères à l’écran.
Une autre option consiste à prévoir un clavier braille.
Partout dans le bureau, l’éclairage doit être suffisant pour répondre aux besoins en visibilité de tous.
Avec une attention toute particulière au niveau du poste de travail.
Cléram vous conseille notamment d’installer des lampes de bureau et des loupes éclairantes pour les personnes malvoyantes.
Pour le handicap moteur, les règles d’accessibilité des locaux sont plus nombreuses.
En effet, il existe autant de possibilités d’aménagement que de types de handicap moteur.
Pour éviter les accidents de travail, il est important de faciliter le repérage des surfaces vitrées pour tous.
Les portes et baies vitrées doivent prévoir une signalétique à l’horizontale à une hauteur minimale de 1,10 mètre.
Afin de faciliter les déplacements des travailleurs malvoyants, privilégiez des installations colorées et contrastées.
Un espace de 1,50 mètre de diamètre est indispensable pour permettre le passage du fauteuil roulant.
À côté des sanitaires, l’espace libre doit permettre le rangement du fauteuil roulant.
Quant au transfert, il doit se faire à l’aide d’une rampe disposée à 75 cm de hauteur.
Le lavabo, lui, doit prévoir une hauteur de 70 cm contre 50 cm pour l’installation des toilettes.
Enfin, la douche sera nécessairement de plain-pied tandis que le miroir devra être incliné.
Les parkings de votre établissement doivent proposer des places de stationnement réservées aux PMR.
Chaque place doit être explicitement signalée par un panneau de signalisation complété par un marquage au sol.
Les sols et les escaliers sont des zones dangereuses.
Pour éviter les risques de chute, posez des contremarches de couleur sur la première et la dernière marche.
En aluminium ou en PVC, le nez de marche représente un autre équipement efficace. Il facilite les déplacements des PMR dans les escaliers pour leur empêcher de glisser et de tomber.
L’usage de pictogrammes normalisés facilite le repérage et l’orientation dans les locaux.
Ils doivent indiquer les sorties de secours, les sanitaires ainsi que les accès PMR.
Pour des raisons de praticité, la hauteur des signalétiques doit être comprise entre 1 mètre et 2,20 mètres.
Enfin, la taille des caractères et la police d’écriture doivent rendre la lisibilité possible à tous.
Finissons avec le mobilier de bureau ergonomique.
Cléram vous conseille d’investir dans des bureaux à hauteur variable.
La possibilité de réglage en hauteur permet de s’adapter aux travailleurs en fauteuil roulant.
D’autres équipements peuvent adapter le poste de travail, comme un double-écran surélevé ou encore des repose-bras ergonomiques.
Quant à la largeur entre les bureaux, elle doit être d’au moins 1,50 mètre.
Pensez également aux seuils et rampes d’accès.
N’hésitez pas à jeter un coup d’œil à nos précédents contenus sur les aménagement de bureaux des années passées.
Vous y trouverez sûrement une multitude d’informations.